La désidérata

1.

À la claire fontaine

Sous les nuages, le village de Noirax ressemble à un petit théâtre. Des décors de carton, une scène où déclamer les répliques et des marionnettes qui attendent qu’on enfouisse en elles une main et qu’on les anime, qu’on les envoie courir de droite à gauche, puis de gauche à droite avant de les faire disparaître en coulisse.

On entend une mélodie au loin, portée par une voix féminine. Un refrain allègre n’annonçant pas la brutalité du dernier couplet, qui tombera comme la lame d’une guillotine.

La forêt tout autour est faite de mots, avec des secrets enterrés dans les espaces entre ceux-ci ou entortillés autour des racines.

Rideau.