hubert
sur le siège arrière
je rêve de suspension
de Tarzan plutôt que de Jane
pylônes et fils électriques
je ferme les yeux
sens l’adhérence robuste
des câbles positifs
par la seule force des poignets
et le balancement du torse
je me suspends aux fils
passe d’une rue à l’autre
au pas de course
je traverse le boulevard
mes joues gonflées par l’urgence
lorsque la voiture n’atteindra plus
les cent kilomètres à l’heure
ce sera le bon moment
*
henri
continue de lever les yeux au ciel
grimpe au plafond
accroche-toi aux rideaux
aux châssis des fenêtres
hisse-toi jusqu’à la perte
offre ton corps à l’indignation
étends-toi sur l’artère trop large
observe son rapport étroit
avec les nuages