Passer l'hiver

Lazare en attendant

 

ressuscite-moi

j’ai passé l’hiver dehors

avec ma robe de soie jaune

mes pieds nus d’enfant

et une poignée de sable aurifère

en suspension

d’ici j’entends des trains qui vont et viennent

nos abris soulevés des rails

en poussières fines des échos

des échos des comètes

et plus rien ne répare

*

vivre ce n’est jamais qu’une crispation d’éternité

vivre c’était

l’histoire du vent ma robe mince et les plaines de juillet

ce bruit d’herbes sous nos pas

à foins coupés et manège constellations

trois glaçons dans ton verre de blanc

ta main contre la mienne