1958 une petite ville.
Une personne meurt chaque mois, c’est la moyenne.
Chaque mois une personne est exposée au salon funéraire, à ce moment-là il y a peu ou pas d’incinérations, que des expositions, une ques-tion de croyances.
Il a alors sept ans, il aime se rendre au salon pour voir la scène du mort, la scène d’exposition, le mort il ne le connaît pas toujours, mais il aime y aller, le voir, et bientôt le toucher.
S’agenouille sur le prie-Dieu devant le cercueil ouvert, le regarde lui et autour, surtout autour pour s’assurer de n’être pas vu au moment où il le touchera, d’un doigt, le cadavre.
Le cadavre est touché.
Je me rappelle le nom du premier mort touché, il me dit son nom.
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Me parle du pouvoir d’attraction.
Quand je voyais passer un corbillard, je ne le perdais pas des yeux jusqu’à ce que, au tournant d’une rue, il disparaisse de ma vue.
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