La chambre Neptune

Sandrine, il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas d’âme. Nous cachons tous mille plantes, cent mille tiges qui naissent, se fanent et meurent. Les abeilles militantes du moi se perdent dans la cohue de notre jardin. Certaines oublient de polliniser leur choix. Notre coin de terre retourne à l’humus avec une détermination qui nous échappe toujours. Tu es mille milliards de cellules qui cherchent la lumière, une colonie d’êtres organiques qui s’essoufflent, vivent, s’étiolent dans les champs et se recroquevillent déjà sous la pression de l’usure.